mardi 14 septembre 2010

A l'approche du camp


Abou Brahim remonta sa vitre et redémarra tout doucement. Il dut donner des coups de volant pour contourner des groupes d’hommes agglutinés par paquets au milieu de la route. Sura devina l’entrée du camp aux drapeaux palestiniens érigés en hauteur, à côté de portraits du cheikh Yacine et d'Hassan Nasrallah en turban noir. Il y avait aussi d’autres portraits d’illustres inconnus qui avaient du finir leur vie en cibles mobiles des roquettes israéliennes. Enfin, alors qu’ils arrivaient à une dizaine de mètres de plusieurs hommes en armes, Abou Brahim immobilisa le véhicule.
- Encore des militaires ? s’inquiéta Sura.
- Non, ce sont des miliciens qui assurent la garde du camp, et je te garantis qu’ils ne plaisantent pas. Surtout, ne bouge pas de la voiture.
            Une fois sorti, le cheikh barbu verrouilla la voiture d’une pression sur la télécommande. Quand ils le virent s’approcher, deux miliciens le braquèrent avec leurs fusils d’assaut. Ils étaient vêtus dans des tenues militaires dépareillées, barbus et coiffés de keffiehs blancs et noirs. Ils le tâtèrent de haut en bas, pour s’assurer qu’il ne portait pas une ceinture d’explosifs sur lui.

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