mardi 14 septembre 2010

les murs de Jéricho


La route de Jéricho était familière aux Français. Depuis leur arrivée en mission à Jérusalem, ils avaient fini par trouver que Jérusalem était une ville étouffante. Au-delà de la magie de la ville sacrée, au-delà des pierres qui transpiraient les millénaires de souffrances et de dévotion, on se sentait vite à l'étroit entre des communautés qui se frôlaient mais qui ne se mélangeaient pas. Du coup, le week-end, comme beaucoup expatriés européens, ils se rendaient souvent à la mer morte pour gagner quelques degrés de température, et se soustraire à la tension ambiante. Ce n'était pas pour rien que Jéricho avait été appelée Palmenstadt par les orientalistes allemands. Aujourd'hui, la ville entourée de miradors et de barbelés était bien loin d'être une oasis, mais la trouée du Jourdain lui donnait un goût de liberté. Jean se dit qu'un jour peut être, d'autres trompettes feraient s'effondrer les murs de cette citadelle de palmes.

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